Histoire de la musique occidentale : le classicisme
Dans cette confrontation d’idées qu’est la « querelle des bouffons », ce sont celles du camp de la musique populaire qui l’emportent. Elles fournissent plusieurs de ses ingrédients au courant du Classicisme.
En voici quelques-uns :
- Un renforcement des dissonances « appuyées » dans la mélodie lead. À l’époque de Haydn et de Mozart, on évoquera leur caractère affecté par le terme « style galant ».
- Des mélodies lead courtes, fragmentées, souvent inspirées par la musique populaire paysanne
- Une cadence plus rapide dans les changements d’émotions, dans les contrastes. En somme, un parcours dramatique plus varié, plus ciselé.
- L’opéra continue son essor et même celui-ci s’accélère. Mais la musique instrumentale connaît aussi un énorme envol : sonates (pour piano), symphonies, quatuors à cordes et formations de musique de chambre.
Mû par des aspirations populaires, le classicisme doit néanmoins aussi son existence à la culture savante. La plupart des grands compositeurs de l’époque font de très sérieuses études théoriques pour appréhender la composition musicale (même si, a contrario, Mozart incorpore tous les codes de son époque de manière intuitive et très précoce). Issus de la bourgeoisie, leur capacité à vivre de leur art est d’ailleurs tributaire du financement d’un mécène, noble ou ecclésiaste. À ce titre, ils doivent d’ailleurs répondre de certains dogmes dans la création artistique.
Les structures des œuvres se développent et se normalisent. La « forme sonate » est le type d’organisation formelle le plus largement employé. On trouve aussi de nouveaux formats qui deviennent conventionnels comme la symphonie, pour orchestre, et la sonate pour piano ou pour instrument soliste et piano.
Le quatuor à cordes devient un type de formation instrumentale très exploité.
En résumé, les œuvres musicales du classicisme représentent une parfaite fusion entre art savant et art populaire.
Mais cette époque s’étale finalement sur une période assez courte. Elle est une page que la Révolution française va aider à tourner. Le siècle des lumières a amorcé de nouvelles valeurs morales. Une libération des individus dans leurs passions et dans leurs possibilités d’agir de leur propre initiative, pour leurs destinées individuelles.
Frise chronologique
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