Histoire de la musique occidentale : Cool Jazz et courant californien
Depuis le début des années 1940, le Bebop fait rage en exacerbant les improvisations volubiles sur des tempos bondissant à toute vitesse.
Par la technicité qu’il réclame lors de l’improvisation, il a conquis de plus en plus de musiciens issus de la sphère moderniste de la musique savante. Généralement ce sont de très habiles instrumentistes, et aussi des artistes en quête d’avant-garde. Pour eux, le jazz représente globalement un immense terrain d’exploration. Parmi eux, certains aimeraient concilier jazz et modernisme. Ils proposent d’investiguer une nouvelle démarche : renouveler le jazz grâce à des subtilités harmoniques, rythmiques, orchestrales et structurelles, inspirées de la musique savante moderne, ou même plus ancienne.
Peut-être dans l’objectif de mieux marquer la nouveauté de leur démarche, ils choisissent de l’inscrire encore un peu plus en contre-courant du BeBop. Leur proposition prend le nom de Cool jazz. Au-delà de son inspiration « classique », elle cultive la recherche orchestrale avec des combinaisons sonores inédites, mises en valeur par des tempos lents, et des improvisations au caractère plutôt aéré, léger et détendu.
La plupart des musiciens de cette mouvance sont issus de la société blanche californienne. C’est la raison pour laquelle on associe à ce courant l’appellation West coast Jazz. Mais en fin de compte, le musicien qui marque le plus les esprits du Cool Jazz est sans doute Miles Davis. Il s’y impose comme l’un des chefs de file, en offrant au son de sa trompette, l’effet inédit de la sourdine et l’écrin feutré des arrangements de Gill Evans.
Miles Davis n’en est pas moins rompu au phrasé du Bop. Il traversera chacun des courants à venir du Jazz dont il deviendra, pour plusieurs générations de Jazzmen le guide et le visionnaire.
Frise chronologique
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