Histoire de la musique occidentale : Swing
Aux USA, le succès du jazz ne cesse de s’étendre. La jeune génération est née avec ce genre musical, et parmi elle, nombreux sont ceux qui trouvent la culture musicale savante soit trop passéiste, soit trop élitiste.
Le Swing désigne la décennie des années 1930 qui voit l’essor des Big Bands. Ces derniers proposent une configuration instrumentale généralement composée de trois sections d’instruments à vent : trompettes, saxophones et trombones et d’une section rythmique (piano, basse, batterie). La formidable énergie que déploie ce type de formation, associée au génie des certains arrangeurs (Duke Ellington par exemple), est une alternative à l’orchestre symphonique pour créer le spectacle. Le swing achève de fédérer autour de lui un public peu attiré par l’offre de la musique purement savante. Il fait monter la température dans les « dancing » en faisant se déhancher la jeunesse comme jamais aucun autre genre musical ne l’a fait avant elle.
D’ailleurs, ce phénomène n’apporte pas que de l’enthousiasme en Amérique, notamment auprès de la population puritaine des anglo-saxons protestants. Certains voient cet engouement comme un symptôme d’avilissement et de décadence. Une partie d’entre eux n’a jamais cessé d’entretenir une pensée et des positions racistes anti africaines.
Tout comme dans le courant New Orleans, le Swing a ses héros de l’improvisation. Il voit aussi émerger des divas du chant swing comme par exemple Billie Holliday et Ella Fitzgerald.
Durant cette période, en France, éclot une alternative aux big bands du Swing : le jazz gitan, ou encore jazz manouche. Initié par Django Reinhardt à la guitare et par Stéphane Grapelli au violon, ce genre élargit le métissage du jazz en se nourrissant de plusieurs influences traditionnelles venant d’Europe : la musique gitane, la musique klezmer, et aussi la musette. Le jazz manouche se joue en petites formations de quatre ou cinq instrumentistes.
Frise chronologique
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